Palace 777
2024 — En cours/Long term project
Le projet “The Mind Palace” questionne les politiques du temps et du care à travers des oeuvres-passerelles qui créent du lien entre différents espaces et temporalités, de la mythologie amazigh/berbère aux pratiques néo-rituelles.
Pensé comme un manifeste vivant et évolutif, 7 séries d’oeuvres pluridisciplinaires viennent nourrir une construction de paysages hétérotopiques où l’artiste invoque divinités berbères (Dii Mauri) et mythes antiques, êtres non-humainx, traditions et rituels oubliés, savoirs vernaculaires féminins et discours minoritaires. L’espace des jardins est pensé ici comme terreau expérimental pour penser la notion de paysage imaginaire dans l’Attala qui est, dans la mythologie ancestrale amazigh/berbère, l’envers de notre monde connu qui renferme ces êtres invisibles.
“Gardens of Attala” déploie une réflexion sur le surréel en proposant des oeuvres qui viennent combler les absences, les silences et les manques que portent les discours dominants. Entre recherche et création, ce projet invite à repenser l’image sensorielle ainsi que notre rapport à l’invisible et à tout le vivant à partir de la matérialité.
À travers peintures, installations, vidéos et dispositifs performatifs, la profusion des médiums expérimentés se complète d’un travail d’écriture où la non-transmission culturelle des origines amazighes (kabyles et tunisiennes) de l’artiste résonne. Elle développe un travail de cartographies affectives dans l’optique de créer des contre-archives.
Ce projet s’organise autour de sept séries-espaces dits domestiques et routines quotidiennes issus de souvenirs personnels que l’artiste renverse dans le domaine du collectif sacré et des pratiques néo-rituelles. Ces espaces permettent ainsi de pénétrer dans un univers où le réel et l’imaginaire convergent jusqu’aux mémoires collectives. L’espace d’exposition est pensé comme un entre-deux, un passage où plusieurs mondes et récits se croisent pour créer du commun, sans début ni fin.
C’est une safe place de re-cherche, re-souvenir et même ré-apprentissage à travers les mémoires que portent les images, les objets, les gestes, les odeurs et l’alimentation où des enjeux économiques, sociaux, politiques et culturels s’entrecroisent et participent à la réécriture des imaginaires diasporiques contemporains.